Atterrissage vent de cul

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Damien
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Atterrissage vent de cul

Messagepar Damien » 04 juil. 2022 19:25

Salut,
Mes 2 derniers atterrissages ne méritaient pas les applaudissements du public !
Samedi à Breit, je fais ma PTU tout bien, je me mets en finale, je prends une grosse bouffe, et j'allonge ma finale de 100m pour finir sous le chemin... bon... admettons.
Dimanche à Lauf, pareil, je me stabilise en finale face au vent, grosse bouffe, mais là, impossible d'allonger sinon c'est les arbres... Je fais un demi tour tout joli pour éviter l'effet pendulaire, et je me retrouve vent de cul à Mach 2, avec plein de terrain devant moi... je me suis posé avec une vitesse horizontale trop élevée pour tout absorber en courant... merci l'air bag !
Ca commence à m'énerver cette histoire. C'est quoi la solution ? viser systématiquement "plus court" quand ça thermique ou que l'attéro est alimenté ?
J'ai l'impression que les "anciens" se démerdent toujours pour éviter ces pompes qui cassent les approches.
Je vois aussi des mecs qui "pompent" pour perdre de l'altitude... c'est ça la solution ?
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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Anny08 » 04 juil. 2022 19:45

Le ''pumping'' comme on l'appelle est à réaliser avec beaucoup de connaissances et de maîtrise car il peut être beaucoup plus néfaste qu'utile.
Perso, je n'ai jamais utilisé cette technique parce-que je préfère encore faire des ''S'' que de faire un truc qui risque de me casser le coccyx.
Un grand nom du parapente (Gérald Delorme pour ne pas le nommer) nous a toujours dit que le pumping, c'est intéressant de savoir le faire lorsqu'on vache dans un terrain court par exemple... Mais je me souviens qu'il nous répétait aussi ''qu'a partir du moment où on décidait d'engager du pumping, il ne fallait pas s'arrêter avant d'être quasi au sol''... En gros le pumping ne te sert à rien si tu t'arrête à 10 m du sol. Après il faut savoir le jauger parce que ça casse fortement la voile et si tu enchaînes les pumping, il faut que le profil de ta descente fasse une sorte d'escalier...il faut pas aller jusqu'au décrochage de ta voile...

Après, une autre solution est peut-être de ne pas se mettre dans la bouilloire et attendre que ça soit plus cool a l'atterrissage 🤔😉

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar FabriceR » 04 juil. 2022 20:21

Un autre grand nom du parapente, Jérôme Canaud, explique très bien la technique du pumping dans une vidéo de sa masterclass.
C'est une très bonne technique de "secours" qui ne doit pas être utilisée systématiquement.
Hier, quelques minutes avant toi, un thermique passant par là a fait faire la girouette à la biroute alors que j'étais seulement à qques m du sol, les mouvements de pumping m'ont permis de poser ma voile juste devant le mur de ronces au fond du terrain.
Les virages in extremis à l'arrache au ras du sol présentent aussi de grand risque, perso si j'ai la place, j'assume le vent de cul, si j'ai pas le choix je pump.
Viser plus court, ça fonctionne à breit, tu peux toujours poser sous le chemin, à Lauf, trop court tu es soit dans les vignes, soit dans les arbres.

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DanielW
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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar DanielW » 04 juil. 2022 23:18

Intéressant tous ça...

Alors dabord et tout perso je rejoins Anny pour ce qui est de l'usage du "pumping". Moi je dis méfiance car c'est une manœuvre très technique si on veut l'espérer efficace. Mais qui peut pour autant être très risquée même si elle n'est pas efficace rapport à l'objectif. La rencontre d'un gradient ou la sortie de la bulle ou le déclenchement de celle suivante durant la manœuvre et peut-être... boum puis aie-aie-aie tout de suite derrière.

Or on peut quand même supposer que si on a pas, et celà ne se veut pas une critique juste une hypothèse, la capacité de prévoir la bulle qui nous fait prendre dix mètres, on risque aussi de ne pas avoir celle pour prévoir en temps utile l'éventuel gradient ou /entrée de bulle.

Puis comme déjà dit, c'est une manœuvre très technique ou le juste timing et la juste amplitude sont absolument nécessaires pour la rendre efficace. La plupart des pilotes que l'on peut observer faire du pumping, ne font rien de plus qu'agiter les stabilos sans aucun intérêt pour réellement casser la finesse. Même s'ils peuvent s'imaginer qu'ils font preuve de la maîtrise et efficacité espéré.

Quand on finit trop long c'est souvent parce que l'on a craint d'être trop court, l'inverse est d'ailleurs tout aussi vrai. Mais derrière ce sentiment d'être trop court ou trop long il existe un point commun ; une construction bâclée de la phase d'atterrissage qui commence dès avant la perte d'altitude. Un manque d'anticipation que l'on tente de pallier par des improvisations successives.

Si on reprend la problématique qui est l'objet de ce fil, les bulles en finales. Elles sont certes aléatoires dans leurs survenues mais pour autant pas imprévisibles fonction des conditions du jour que l'on aura quand même pu apprécier durant le vol. Et le terrain, ni sa forme ni sa taille ni son environnement ont quelque chose d'inconnu.

Le maitre mot est d'anticiper les problèmes et les gérer en amont plutôt que d'espérer improviser pour les gérer en aval.

Sinon des solutions diverses existent pour raccourcir une finale si vraiment on s'est loupé dans la construction de l'atterrissage, soit en allongeant la distance en s'écartant en branche vent arrière si possible voir encore en étape de base (avec des 8 plutôt qu'avec des S). Soit en "cassant" la finesse de son aile avec le simple fait de sortir de la sellette pour créer un maximum de traînée sans craindre gradient et autres pièges aérologiques ou encore en utilisant effectivement une méthode de pilotage telle le pumping (avec toutes les mises en garde qui précèdent) si et seulement si on le maîtrise ou encore en mettant une certaine quantité de frein (qui dépend de l'âge du capitaine) ou encore avec l'utilisation des oreilles MAIS toujours que si on est absolument certain de savoir ce que l'on fait et de savoir le faire. En ayant toujours à l'esprit que toutes ces méthodes peuvent devenir des pièges si on a loupé un épisode dans l'analyse de la situation (et si on est dans l'improvisation successive c'est à-priori fortement imaginable)

Alors pour conclure : se louper sur l'appréciation des conditions ou sur la construction d'un atterrissage peut arriver aux meilleurs mais pas trop souvent quand même si réellement ils sont bons. Pour tous les autres à qui ça arrive plutôt régulièrement, il n'y a qu'un constat à faire. Il manque quelques pré-requis voire compétences et doit motiver à se fixer des axes de travail pour y pallier et comme dit plutôt en amont qu'en aval.

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Damien » 05 juil. 2022 7:10

Ouais j'entends bien, l'anticipation... c'est le mot... mais dimanche, c'était thermique, et il y avait du vent... on pouvait donc autant s'attendre à du gradient, qu'a une bouffe "porteuse" ou à une turbulence de thermique voisin... anticiper un effet et son contraire en même temps, c'est pas simple, et je ne sais toujours pas comment m'y prendre.... les oreilles me semblent une piste à explorer !
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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar catherine » 05 juil. 2022 10:34

Faire les oreilles et pomper ça augmente l’incidence. Les rentrées en thermique et le gradient aussi.
Alors si on cumule les deux, on risque de décrochage. Il faut le faire si on a bien compris ça (réviser les phases transitoires des cours de parapente)
Je propose toujours un truc très simple et de bon sens pour pas se mettre dans cette situation :
Si le projet c’est une heure de bocal (comme la plupart des pilotes) alors calculer son heure de décollage pour atterrir le plus tard possible tout en ayant des bonnes conditions en vol (surtout sur un site ouest).
Comme ça on s’affranchît des thermiques aléatoires à l’attero, et on fait le même vol avec bcp moins de stress.
A quoi ça sert de décoller à 13:00 pour se poser à 14:00 à Breit .. on ne se souviendra que de l’attero turbulent et d’avoir grillé un joker..
et c’est pareil sur tous les atteros pas seulement à Breit ou à Lauf .. à Oderen aussi c’est turbulent en début d’après midi.

J’ai l’impression de toujours rabâcher ma même rengaine de vieux😜
Ça passerait mieux si Jerome Canaud le proposait 😜

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Bender » 05 juil. 2022 10:46

Mmmmmmm, je ne pense pas que les oreilles soient la solution, et doivent rester un plan B voir C uniquement si on maitrise la technique dans les moindres détails.

Comme le dit Daniel, la quasi totalité de l'attérrissage se construit ... en dehors de l'atterrissage.

En observant les autres pilotes atterrir avant toi et en observant de façon assez longue la biroute de l'atterrissage (ça peut très bien s'effectuer durant ton approche, ou durant ton vol) tu pourras te faire une très bonne idée de ce qui se passe au sol (thermique, gradient, alternance des deux, influence des nuages sur les thermiques, longueur de chaque cycle ...).

En fonction de cela tu pourras construire ton atterrissage en établissant un prise de terrain (en PTU, en S ...) et surtout il faut que tu te définisse un point d'aboutissement fixe. Si le point d'aboutissement n'est pas matérialisé par un cône ou un marquage au sol, force-toi à le matérialiser virtuellement dans ta tête, soit en prenant un point de repère au sol (motte d'herbe, trou de taupe ...) soit en te basant sur des proportions dans les deux sens du terrain(1er tiers du terrain en longueur, moitié du terrain en largeur par exemple). Souvent les erreurs d'atterrissage viennent du fait que les pilotes ne se donnent pas de point d'aboutissement fixe.

Une fois que ton point d'aboutissement a été clairement mis en place, essaye de ne rentrer sur le terrain que pour ta finale, en effectuant une ou plusieurs bases à la limite de celui-ci. Pour dire simplement, le terrain n'est la que pour relier le début de ta finale à ton point d'aboutissement. Rien d'autre.

Et comme le dit si bien Daniel, n'hésite pas à sortir de ta sellette, même très tôt (branche vent arrière, base ...). Ce n'est pas forcement esthétique (tu ne passeras pas pour un guneur) mais ç'est très efficace pour atterrir ou tu le souhaite.

Pour finir, j'ai vu ton atterrissage de samedi. Lors de ta finale, tu as commencé à faire un début d'arrondi au moment où tu étais sur le plateau. Le dynamique du plateau t'as remonté un peu et à ce moment là tu as décidé de remonter tes bras pour aller poser 100m plus loin. Rien ne t’empêchait de continuer à faire ton arrondi et de garder les mains sous les fesses. Je pense que ça t'aurais permis de poser sur le plateau. Avec ton aile, je pense que tu peux compter au moins 5 "Mississippi" rapidement avant qu'elle ne décroche.
¿’ Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents.

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Guy » 05 juil. 2022 11:10

Je ne peux que insister sur ce qui à été déjà écrit:
- une anticipation (aero, géographique, physique, mentale). exemple: ne pas attendre d'être "cuit" pour aller retrouver le sol.
- une préparation de l'action (mise en place d'une stratégie). Là le cerveau doit être rebranché et en bon état.
- un point d'aboutissement non aléatoire (on évite l'horizon qui s'éloigne quand on tente de se rapprocher [-( )

Le bulles thermique comme le gradient de vent, ne sont pas des phénomènes qui se mettent en place par hasard.

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Damien » 05 juil. 2022 15:39

Effectivement, c'est vrai que les bons pilotes atterrissent souvent les derniers, quand c'est calme...
Je vais relire tous vos conseils, un par un.
L'histoire de chercher à poser le plus tard possible me plait bien, l'histoire du "trou de taupe" aussi, le pumping, ça me semble un peu foireux, le reste, il faut que je relise tranquillement.
Merci à toutes et tous.
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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar DanielW » 07 juil. 2022 15:07

Damien, rapport à ce que tu écris de tenter dans le futur les atterrissages avec oreilles en finale. Je préfère pour éviter tout malentendu dont je pourrais être la cause, répéter et préciser ce que j'ai écrit plus tôt.
DanielW a écrit : [...]
Or on peut quand même supposer que si on a pas, et celà ne se veut pas une critique juste une hypothèse, la capacité de prévoir la bulle qui nous fait prendre dix mètres, on risque aussi de ne pas avoir celle pour prévoir en temps utile l'éventuel gradient ou /entrée de bulle.

[...] Soit en "cassant" la finesse de son aile avec [...] ou encore avec l'utilisation des oreilles MAIS toujours que si on est absolument certain de savoir ce que l'on fait et de savoir le faire. En ayant toujours à l'esprit que toutes ces méthodes peuvent devenir des pièges si on a loupé un épisode dans l'analyse de la situation (et si on est dans l'improvisation successive c'est à-priori fortement imaginable)

[...]
La solution pour toi dans un 1er temps est, mon avis, dans ce que rappelle Bender, la construction de l'atterrissage depuis l'approche du terrain, la perte d'altitude, la prise de terrain qui conditionnent une finale réussi.

Puis en me basant sur le retour de Bender qui t'a vu atterrir sur le vol en question, j'aurais aussi tendance à te préconiser de travailler de façon ordonnée tes finale et le freinage final qui les conclu. Car on peu se créer des habitudes de gestuelle et les appliquer ensuite sans vraiment chercher à les contextualiser.

Ici par exemple et pourtant je suis sûr que je ne t'apprends rien :
- Le fait de freiner crée un pic de portance qui peut, surtout si en plus on rencontre une ascendance à ce moment, nous faire gagner à nouveau quelques mètres de hauteur à consommer pour poser nos pieds au sol.
- Le fait de mettre bras haut permet à l'aile de se caler à son incidence de meilleure finesse et nous faire parcourir un maximum de distance pour la hauteur à consommer.

Et si on rapporte celà à ce que l'on voit très souvent sur tous les atterros et particulièrement sur ceux ou l'on redoute d'être trop long :
Les pilotes freinent plus ou moins et plus ou moins tôt en finale pour tenter espérer diminuer la vitesse et aussi finesse. Mais surpris par le pic de portance évoqué plus tôt qui les fait remonter de quelques mètres, avec aussi la crainte d'un éventuel décrochage (dans l'idée que freiner en entrée de thermique est "verbotten". Ils remontent les mains aux poulies, ce qui dans le meilleur cas les fait planer plus loin mais qui peut aussi, dans le cas moins sympa, les faire percuter brutalement le sol dans l'abatté puis rappel pendulaire qui peut suivre fonction de comment le freinage aura initié une ressource.

Alors, et encore cela ne se veut pas une critique, juste une interrogation pour que chacun se pose à lui-même les bonnes questions ; N'y a t'il pas là éventuellement une intégration encore trop parcellaire de la mecavol ?

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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Damien » 12 juil. 2022 11:54

Une chose est certaine, c'est que j'ignore totalement quand mon aile va décrocher (je ne me suis jamais amusé à chercher le point de décrochage)

Je positionne donc mes mains en finale de manière assez basique... Grosso modo :
Position 1 : mains en haut si je veux aller loin,
Position 2 : un peu au contact si je ne veux pas aller trop loin,
Position 3 : freiné si je pense être "long"
Position 4 : sous les fesses quand je pense être à hauteur raisonnable pour décrocher sans me faire mal.

C'est vrai que entre 3 et 4, il y a une zone probablement exploitable, mais comme je ne la maitrise pas, je suis récitent à m'y aventurer...et je suis souvent trop long...

Lorsque j'ai les mains en position 3 et que je me prends une bouffe, j'ai tendance à me dire : "Bon, c'est mort, refais un tour... et plus tu auras de finesse, plus tu auras de temps pour reconstruire un atterro propre", et là, je me repositionne en position 1... Ce n'est visiblement pas la bonne solution.
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Re: Atterrissage vent de cul

Messagepar Guy » 12 juil. 2022 13:56

Ton point 3 c’est avant le point 4.
Le point 3 quand ça thermique ce n’est pas précisément une idée géniale (incidence forte)…
Du point 3 au point 1 tu vas droit à la finesse max avec un tangage (abattée) plus ou moins marqué suivant les conditions aéro.
Question: A quel moment penses tu que tu es trop long ?


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